Attachez vos tuques avec d'la broche, ce texte représente le premier de sept qui seront publiés au cours des deux prochaines semaines à propos de notre visite à New York. Malheureusement, tous les restos visités ne se trouvaient pas dans cette ville, mais ce n'est pas grave. Vous en saurez plus à propos du chemin parcouru qui nous a amenés à essayer une variété d'endroits.
Sandra et moi ne réussissons que très rarement à prendre des vacances, ce qui fait que nous tentons habituellement de profiter au maximum de celles que nous avons (et pas seulement culinairement). Mais ça ne veut pas dire que nous ne visitons que des restaurants réputés. Prenez ce repas, par exemple. Je crois que le TGI Fridays n'a pas tout à faire la réputation d'être une destination pour les fines bouches. Mais ça fait parfaitement mon affaire. Ce blogue tente de parler de toutes sortes d'endroits.
Après quelques heures sur la I87 vers New York, nous avions besoin de prendre une pause. Les restaurants près de l'autoroute, à Saratoga, font tous partie de grandes chaînes. Et puisque nous avions déjà essayé le Uno il y a deux ans, j'ai suggéré le TGI Fridays.
Une fois assis, je me suis dit que c'était le genre de restaurant dont on devait se moquer dans le film Office Space. À défaut d'avoir un style qui lui était propre, la salle à manger était couverte d'affiches et d'objets hétéroclites. Le service me paraissait tout aussi artificiel. Notre serveur était bien aimable, mais tout ce qu'il nous disait semblait être tiré d'un script qu'il répète à tous ses clients sans trop déroger de la ligne officielle. Un peu comme si "Les Femmes de Stepford" rencontrait la Cage aux sports.
Le menu du TGI Fridays était tout aussi éparpillé que le décor et probablement tout aussi artificiel: des entrées frites, des grillades (steak, poulet, crevettes), des salades, des pâtes, des burgers et des sandwiches. On y proposait aussi des choix "santé" qui ont bien fait rire Sandra, car ceux-ci n'étaient "que de 750 calories".
Elle a donc choisi le "Sirloin petite" (6 oz) avec deux choix d'accompagnements (légumes grillés et tomates bocconcini). Elle m'a dit que la cuisson de son steak était bonne, mais que celui-ci lui semblait un peu sec. Les accompagnements étaient simples, mais corrects.
J'ai préféré un "Jack Daniels Burger". Mon assiette consistait en un hambourgeois avec tomates et bacon, des frites et un petit plat de sauce Jack Daniels. (À noter, j'ai trouvé plusieurs plats "Jack Daniels" au menu, ainsi que des mets associés à des musiciens populaires, ce qui m'a semblé particulier). Mon hamburger n'était pas mauvais. Les frites, par contre, étaient presque sans goût, sauf pour la forte concentration d'assaisonnement très salé qui les recouvrait superficiellement. Le résultat final était assez étrange et pas particulièrement agréable. Quant à la sauce, elle aurait sans doute pu être préparée par un enfant de 5 ans en mélangeant un peu de sauce BBQ et de la cassonade.
Ce qui nous a le plus surpris à propos de ce repas assez ordinaire, c'est qu'après avoir vidé nos assiettes nous avions encore faim. J'ai donc décidé d'essayer le "brownie obsession". Il s'agit d'un brownie très moelleux (parce que pas tout à fait cuit?) couvert de crème glacée, de noix et de caramel. Ici encore, rien d'original, mais un plat correct aux allures de production de masse. Mais... nous aurions encore pu manger. Après un si copieux repas? Étrange. Mais cette constatation nous a permis d'élucubrer quelques moments à propos d'un produit chimique quelconque qui empêcherait la perte d'appétit, permettant ainsi à une chaîne de restaurants de faire plus de ventes. Enfin, on s'amusait.
J'ignore pourquoi je prends un vilain plaisir à visiter ce genre de restaurant, mais je crois que c'est parce que le TGI Fridays me fait apprécier les restaurants moins commerciaux. Sa principale qualité est d'offrir des repas à prix très raisonnables. Mais pour le reste, nous aurions pu dîner dans une multitude d'autres restaurants de grosses chaînes sans remarquer la moindre différence.