La pancarte du restaurant Tiffanys pique ma curiosité depuis des années. Il y a quelque chose qui m'a toujours attiré dans ce style d'affiches un peu classiques. Quel genre de nourriture pouvait donc se cacher derrière une telle enseigne?
Un midi, cherchant un endroit où dîner avant ma seconde rencontre de la journée, je suis enfin aller rendre visite au Tiffanys, situé sur le boulevard Décarie. Première constatation, le décor ressemble un peu à la pancarte: quelque chose de traditionnel qui rappelle les restos d'il y a quelques décennies. Mais le Tiffanys a probablement été rénové récemment, alors c'est un look un peu artificiel. La clientèle est majoritairement anglophone. Si vous êtes un francophone qui n'a jamais été manger dans un resto rempli d'anglophones, essayez ça au moins une fois. Il y a quelque chose de joyeusement dépaysant dans d'une telle visite.
Le menu indique qu'on y sert des déjeuners et des grillades. La plupart des mets offerts ressemblent à un ramassis des plus grands succès de bien des delis, à condition d'y ajouter des mets italiens.
Un serveur poli (mais un peu plus intéressé par les clientes de la table d'à côté que par moi) est rapidement venu prendre ma commande: un hamburger César. Ce plat est servi avec deux choix d'accompagnements. J'ai choisi des frites et le couscous israélien.
En attendant mon assiette, j'essaie d'écouter un podcast grâce à mon iPod. Situation presque impossible. J'aurais dû apporter des écouteurs qui coupent le bruit. Le resto est terriblement bruyant. Heureusement que mon assiette est arrivée assez rapidement.
On ne peut pas dire que le Tiffanys lésine sur la taille des portions. Mon assiette était énorme (surtout pour un dîner). C'est peut-être ce qui a contribué à la popularité de l'endroit. Du moins si je me fie au pourcentage de la clientèle qui me paraissait un peu arrondie (tout comme moi, dans le fond).
Par contre, j'ai été beaucoup moins impressionné par le goût. Mon hamburger n'était vraiment pas délicieux. Mangeable, tout au plus. Le bacon avait plus de goût que tout le reste, y compris la vinaigrette César (qui ne goûtait presque rien). Le couscous israélien n'était guère mieux, malheureusement. La présentation avait du potentiel, mais encore une fois la saveur n'était pas là. Et que dire des frites? Étrangement, elles avaient un petit goût de brûlé. Miam?
Je suis prêt à concéder le fait que je n'ai vraiment pas commandé le plat le plus prometteur. Par contre, de nos jours, je ne crois pas qu'un restaurant puisse se permettre d'avoir des plats si "ordinaires" au menu. Je dois présumer que le reste n'est pas nécessairement beaucoup mieux. Laisserai-je un jour une seconde chance au Tiffanys? Peut-être, mais ça sera sûrement avec une certaine crainte.