Ah, la Petite Italie. Ses restaurants, ses cafés sportifs et le Elvis italien. Sorte de Big Foot de la rue Saint-Laurent qu'on peut apercevoir sur quelques photos, mais que peu de gens ont pu voir en personne. J'imagine que c'est sans doute mieux ainsi.
C'est un peu le genre de réflexion que mes amis et moi avions avant d'aboutir au restaurant Pomodoro, sur Saint-Laurent, près de Jean-Talon. Sa terrasse (branchée, il faut dire) était bondée, mais le gérant a réussi à nous trouver une petite place à l'intérieur. Le décor est assez joli et rappelle un peu le style "resto italien moderne" avec une touche de désinvolture.
En parcourant le menu offrant pâtes et pizzas, je me suis arrêté sur la Pizza Ciruzzo (avec du cacciocavalo fumé et de la saucisse). Après un bon moment, nous avons été servis. La présentation est assez intéressante, ma pizza étant offerte sur une épaisse plaque en bois.
Les saveurs se mêlaient bien et le résultat final était très agréable. De plus, la portion était assez généreuse pour que je préfère ne pas prendre de dessert.
Mais il y a un hic. Non, pas l'ambiance un peu trop bruyante, typique des endroits branchés. Le service. D'une lenteur exceptionnelle. Notre serveuse, bien qu'un peu distante (aussi typique des endroits branchés), a passé une partie de notre repas à s'excuser de la lenteur du service. J'imagine que les cuisiniers étaient débordés. Mais les serveurs aussi? Nous avons attendu nos assiettes, nous avons attendu nos factures, et, tannés d'attendre pour payer, nous nous sommes rendus à la caisse.
En sortant, j'ai entendu un client sur la terrasse dire à ses amis: j'ai enfin réussi à avoir du café! Il revenait du bistro situé juste à côté du Pomodoro. Charmant.
Si vous avez envie d'une bonne pizza, vous pouvez vous rendre au Pomodoro. Mais une fois sur place, si l'endroit semble plein, allez donc voir aux alentours. Ce ne sont pas les choix qui manquent. À moins que vous ayez vraiment envie d'être vu sur une terrasse du boulevard Saint-Laurent. Alors là, vous aurez tout le temps qu'il vous faut pour regarder les passants vous regarder.