Le Modavie de Brossard est fermé. Quelle perte pour l'humanité.
Si vous avez beaucoup de budget pour votre publicité, vous pourriez prendre un peu de cet argent et le placer dans votre budget pour la cuisine. Ceci étant dit, voici la critique de Modavie.
Nous avons appris l'existence de ce restaurant en entendant ses publicités au poste de radio "Couleur Jazz". Curieux, et espérant avoir droit à un petit spectacle de jazz, nous avons décidé d'aller y jeter un coup d'oeil. Le restaurant de Brossard est assez beau, chaleureux même, avec son atmosphère lounge qui se prête très bien à une petite prestation d'un "band". De plus, les employés sont souriants et professionnels, alors nous étions fin prêts à passer une soirée agréable.
Dommage que nous ayons eu envie de manger quelque chose.
Tout a commencé lorsque Sandra a goûté à son verre de rosé. Elle a eu l'impression qu'il avait été dilué avec du jus de fruit. Heureusement, voilà un peu de pain qui arrive. Hmmm... Drôle de pain. On dirait qu'il a été congelé quelques jours. Bon, enfin, le reste devait certainement être meilleur, non? Comme entrée, Sandra a pris une salade au chèvre chaud, mangeable et correcte. J'avais choisi un feuilleté de brie, accompagné d'une petite sauce. J'ai aimé le goût, c'était plutôt agréable. Mais je n'ai pas réussi à trouver le brie. Où était-il? Avait-il complètement fondu? Sandra m'a dit en avoir aperçu un peu dans mon assiette, mais le resto était sombre et je ne suis pas certain qu'elle a bien vu.
Bon, eh bien... Le spectacle était alors commencé depuis quelques minutes. Un petit groupe assez agréable tout prés de notre table. Nous avons tous deux bien apprécié.
Ah! Nos assiettes arrivent. J'ai hâte de goûter à mon saltimbocca de veau (escalope de veau avec prosciutto dans une sauce au beurre et vin blanc) accompagné du "risotto du jour". Euh, mon risotto a été remplacé par des pâtes. Dommage. Dommage aussi pour le reste. C'est extrêmement simple, peu raffiné. Le veau est si mince que je me demande sérieusement ou s'arrête le veau et où commence le prosciutto. Sandra, après y avoir goûté, m'a dit que ça goûtait le poisson. Je n'ose pas accuser mon assiette, mais prenez note que j'ai eu des brûlements d'estomac pendant les 48 heures qui ont suivi mon repas. J'imagine que je n'ai pas avoir digéré la sauce.
Et Sandra dans tout ça? Elle s'est tapé les penne pesto au basilic et tomates séchées. Très ordinaire, sans raffinement, mais mangeable. Lui passe alors par la tête de demander un peu de parmesan pour son plat puisqu'on ne lui en avait pas proposé. Un serveur est arrivé avec un gros contenant en forme de meule de parmesan coupée en deux, remplie de parmesan râpé. Elle goûte à ses pâtes et fait une sorte de moue qui me laisse perplexe. Elle se ressaisit et me dit que le parmesan goûte la moisissure, ou le torchon qui traîne sur le bord d'un évier de cuisine depuis quelques jours. Miam! Je m'aventure et prends un gros "motton" de parmesan de son assiette pour en avoir le coeur net. Je n'irai pas jusqu'à dire que le fromage goûtait le torchon, mais c'est certain qu'il existe un solide lien de parenté entre les deux.
Nous avons demandé à notre serveuse de vérifier si le fromage était en bon état. Elle est revenue nous dire que le gérant disait que tout était OK. Nous avons insisté, elle a dit qu'elle irait consulter le chef. Nous n'en avons plus eu de nouvelles.
Aventurier jusqu'à la moelle, j'ai pris un dessert qui se nomme "fondant aux chocolat blanc et noir". C'est en quelque sorte un brownie peu cuit accompagné de chocolat fondu et de crème glacée. Loin d'être mauvais, j'ai apprécié ce petit dessert. Mais valait-il 6$? Je n'en suis pas certain.
Donc, pour 75$ (avant pourboire), nous avons eu droit à un repas qui a difficilement mérité le titre de "mangeable", accompagné d'un agréable petit spectacle. Dommage que le repas n'ait pas été un peu meilleur, j'y serais peut-être retourné un jour.