La Campagnola, un restaurant italien que Sandra voulait absolument essayer, nous a réservé deux surprises. La première est à propos de notre expérience culinaire (et je vous en reparlerai plus loin) alors que la seconde concerne le déneigement dans les rues de Montréal. Soyez prévenus, si vous avez envie de vous rendre à ce restaurant quelques jours après qu'une tempête de neige se soit abattue sur Montréal, vous nous pourrez pas vous stationner en face. La rue Dollard est pourtant une artère commerciale importante à Lasalle, mais ce n'est apparemment pas une raison pour en retirer la neige la fin de semaine.
Retournons à notre critique. De l'extérieur, on croirait presque qu'il s'agit d'un deli spécialisé en nourriture italienne. L'intérieur nous donne une tout autre impression. Bon, la peinture sur les murs ne semble pas très récente et une des salles à manger offre un grand rideau qui cache (parfois mal) un comptoir de charcuterie. Malgré ces détails, l'ambiance est plutôt agréable. De toute manière, dès que notre nez commence à se faire charmer par la multitude d'odeurs qui émanent de la cuisine, on oublie rapidement le reste. Sauf le service. Nous avons toujours été servis poliment et avec le sourire. Par contre, nous avions l'impression que les employés étaient un brin désorganisés (ou trop pressés). Ou nous nous sentions oubliés, ou trois personnes venaient nous voir en moins de cinq minutes.
Le menu offre plusieurs choix très intéressants. Rien de particulièrement innovateur, mais tout semble très appétissant. Beaucoup d'entrées, des pâtes, des pizzas, du veau, du poulet, etc. Plusieurs classiques s'y trouvent, rendant un choix presque impossible.
Finalement, Sandra a choisi les "fameux arancino" (boule de riz) en entrée et les gnocchis sauce rosée, accompagnés d'une saucisse italienne. J'ai préféré le scaloppina de veau au cognac sauce crème et poivrons rôtis, servi avec des pâtes aux tomates. En attendant l'arrivée de l'entrée, on nous apporte un pain fraîchement sorti du four accompagné d'huile d'olive et fines herbes ou de beurre. Quelques minutes plus tard, une assiette avec un morceau de fromage (cheddar) nous a été offerte. Miam!
Sandra a eu la gentillesse de m'offrir un peu de son entrée. Délicieuse! Une amie italienne qui nous accompagnait nous a dit que ces arancino étaient aussi bons que ceux de sa mère. Ce n'est pas peu dire. Les gnocchis, parfaitement cuits, étaient nappés d'une merveilleuse sauce rosée. Et n'oublions pas les saucisses! J'en aurais mangé une demi-douzaine. Heureusement, mon assiette m'a laissé tout aussi ravi. Le veau (cognac et crème aidant) avait un goût d'une subtilité qu'on ne retrouve que très rarement. Et l'accompagnement de linguini nous donnait l'impression d'avoir été préparé par une grand- mère italienne. Petit détail, nous avons aussi goûté à la lasagne sauce rosée. Quoique bonne, je ne l'ai pas trouvée à la hauteur des autres plats.
Finalement, notre serveuse nous a présenté son plateau de desserts. Sandra a préféré le canolli alors que j'ai pris le gâteau brownie- chocolat. Tous deux valent la peine d'être essayés.
Si vous avez envie d'essayer un restaurant italien qui se distingue de la compétition en offrant des plats d'une rare qualité, vous ne pouvez pas vous tromper en rendant visite à La Campagnola. Vous pouvez même traîner quelques amis italiens qui seront probablement aussi surpris que vous de découvrir ce resto.