Notre court séjour à New York (et ses environs) était terminé et nous remontions tranquillement vers Montréal. Vers 15h, notre petit déjeuner n'était qu'un lointain souvenir et il était temps d'arrêter quelque part. Nous rappelant une tentative infructueuse il y a deux ans d'essayer un Olive Garden, nous avons décidé de tenter notre chance de nouveau. Après un détour un peu trop long, nous nous sommes retrouvés à Kingston, dans l'É tat de New York.
Côté décor, on ne peut pas dire que ce Olive Garden nous ait impressionnés. Naturellement, je ne m'attendais pas à quoi que ce soit d'original. Mais ce resto aux allures parfaitement génériques avec quelques soupçons de culture italienne me semblait vieux et cheap, comme s'il était sorti d'un centre d'achats des années 70, situé tout près d'un ancien Radio-Shack.
Le menu du Olive Garden pour le dîner propose diverses entrées (dont plusieurs sont frites), des calzones, des pizzas, des pâtes et quelques viandes et fruits de mer. En général, il s'agit du genre de chose qui se trouve un peu partout dans d'autres restos "cheapo" du genre. De plus, Sandra m'a fait remarquer que notre table sentait la "serviette pas propre". Ça commençait bien.
Prenez nos choix, par exemple. En entrée nous avons choisi un "crispy four cheese risotto" (des boulettes de riz frites avec un peu de sauce tomate) et comme plat principal un calzone Alfredo au poulet pour Sandra et des pâtes aux saucisses grillées et poivrons rouges pour moi.
Une des raisons qui m'ont poussé à essayer le Olive Garden est un podcast que j'écoutais il y a quelques années, animé par l'étrange Martin Sergeant. Il avait fait un sketch dans lequel des clients étaient dans un des restos de cette chaîne et se faisaient constamment offrir des "Breadsticks". Le ridicule de la situation avait piqué ma curiosité.
J'ai donc goûté à ces fameux petits pains à l'ail. Sans surprise, ils étaient servis chaud noyés dans une sorte d'huile à l'ail très salée. Je n'ai pas pu m'empêcher de sourire un peu lorsque notre gentil serveur nous a demandé si nous en voulions d'autres.
En plus des pains, notre repas nous donnait aussi droit à une entrée. Sandra s'est laissée tenter par la soupe minestrone qu'elle a trouvée correcte. Ma salade, dont la taille m'a impressionné, était presque aussi salée que les pains. J'en ai donc malheureusement laissé pas mal. C'est lorsque nous avons vu notre serveur arriver avec nos plats principaux que nous avons compris que nous ne goûterions pas aux boulettes de riz.
Le calzone Alfredo au poulet de Sandra était tout aussi peu inspirant que ce que la photo peut le laisser supposer. Un produit plus qu'un mets. Mes pâtes m'ont surpris par leur étrange arrière-goût. Je me suis demandé un bon moment ce qu'ils avaient pu utiliser qui était si désagréable. Jusqu'à ce que je trouve un morceau qui ne goûtait que ça. En l'essayant, la courageuse Sandra m'a dit qu'il s'agissait d'ail brûlé. Bien oui! C'était ça! Bordel, mon assiette n'aurait jamais dû sortir de la cuisine. On ne sert pas un plat quand l'ail est brûlé, le goût se répand dans tous les autres aliments. J'étais plus crampé qu'outré, je dois dire. Mes attentes face à ce restaurant n'étant pas très hautes au départ.
Il va sans dire qu'après tout ça, nous n'avions plus faim. J'avais malgré tout terminé mon assiette (surtout que le goût mystère n'avait été identifié que vers la toute fin). Mais il y avait la carte des desserts qui piquait ma curiosité. S'ensuivit alors cette conversation:
Sandra: j'ai pu faim pantoute.
Thierry: veux-tu des zeppolis?
Sandra: bah oui.
C'est en riant que j'ai commandé des zeppolis avec sauce au chocolat. En voyant arriver l'assiette remplie de petits beignets carrés, je me suis dit que nous étions loin de ceux du Roberto à Montréal. J'ai eu la même réaction en les goûtant. Ça ressemblait plus à quelque chose qui se trouve chez Krispy-Kreme™ que chez une mamma italienne. Et la sauce au chocolat. Pauvre sauce au chocolat. J'imagine qu'elle est née en espérant être aussi bonne que ses grandes soeurs des restaurants plus sophistiqués et qu'elle fut terriblement déçue de constater qu'elle avait le goût d'une mauvaise sauce Quick™ diluée.
Malgré la conversation ci-dessus, Sandra ne mangea qu'un ou deux zeppolis. J'ai consommé tout le reste, analysant longuement la finesse et la composition du dessert.
Ce mémorable repas au Olive Garden fut malheureusement un peu en deçà de mes attentes déjà pas très hautes. Mis à part l'oubli de l'entrée, le service était très correct. Ce que je ne peux pas dire des plats. Mais un peu comme pour le TGI Fridays qui donna en quelque sorte le ton de ce voyage, la principale qualité de cette chaîne est les bas prix. On peut se bourrer pour pas cher. Que dire de plus?