Rosa, l'amie de Sandra, a eu la grande gentillesse de me donner pour Noël un certificat-cadeau nommé "Table pour deux". Quel joli nom. Dans la petite boîte se trouvait une liste de restaurants que nous pouvions visiter. Après avoir lu toutes les descriptions, j'ai décidé que j'aimerais aller au Newtown, dont j'entends parler depuis si longtemps.
Situé sur la très branchée rue Crescent, à Montréal, le Newtown se trouve au coin de la rue Maisonneuve, en face des clubs Pino, Electric Avenue et du Sir Winston Churchill Pub. Le restaurant est séparé en deux parties, une première se trouve au rez-de-chaussée et comprend un bar et son propre menu. Sandra et moi sommes montés à l'étage où se trouve la relativement petite salle à manger. Le décor y est moderne et sobre. Du bon goût pour une clientèle qui a des sous.
Malheureusement, même si nous avions réservé la veille et que le restaurant était presque vide à notre arrivée, nous avons été assis derrière une poutre. Au moins, nous étions près des fenêtres, mais loin de tous.
Le menu est simple, ne comportant que quelques choix. Heureusement, les plats qu'on y trouve nous semblaient presque tous intéressants. Prenez nos entrées, par exemple: pétoncles à la poêle pour moi et Charlotte de chèvre frais, jus de betterave et craquant de pistaches pour Sandra. Nous avons tous deux apprécié la subtilité de nos choix. Mon assiette de pétoncle était assez concept, une sorte de coquille St-Jacques explosée avec mousse de pomme de terre et oeuf de caille. Il faut prendre son temps pour manger ce genre de plat, sinon on perd totalement le jeu des saveurs.
Pour la suite, Sandra a choisi une poitrine de porcelet, recette qui a valu un prix au chef Martin Juneau. Elle en a raffolé. La délicatesse de la viande et les saveurs l'ont conquise. J'ai préféré essayer le bison d'Outaouais à la béarnaise et gnocchis de lentilles. La cuisson était impeccable et j'ai aimé la particulière texture des gnocchis, mais j'ai été moins impressionné par les saveurs que pour le porcelet de Sandra.
Avant de choisir notre dessert, le couple qui était installé à la table voisine de la nôtre s'est levé et a quitté le restaurant, expliquant à la serveuse qu'ils attendaient leur entrée depuis plus d'une heure. Nous en avons discuté et avons conclu que, bien que très gentille et très professionnelle, notre serveuse était malheureusement trop absente et que le service était particulièrement lent. Peut-être était-ce à cause de l'événement de la soirée: "Newtown et Oenopole présente Yiannis Tselepos", avec menu spécial et sélection de vins. Nous avons failli y prendre part, mais avons finalement préféré le menu régulier.
Et ce dessert, finalement? Nous avons choisi le "Trio de desserts et mignardises". J'ignore où les desserts s'arrêtaient et les mignardises commençaient, mais ça ne nous a pas empêchés d'apprécier le tout. Nous n'avons par contre pas adoré les mêmes choses. Sandra a préféré la tarte au citron et chocolat blanc alors que mon favori fut la crème glacée maison.
Le Newtown est un restaurant qui offre une cuisine de qualité à des prix raisonnables. Le hic est que si vous êtes le moindrement gourmand, vous vous retrouverez avec une facture un peu plus salée que prévu. Dans notre cas, notre souper a coûté environ 150$ (incluant un cosmo pour Sandra et les taxes). Est-ce que ça valait ce prix? Probablement, oui. Et nous y retournerons san doute, ne serait-ce que pour essayer le menu de sa section bar.