Cette année, Sandra avait un souhait pour le temps des sucres: trouver une petite cabane familiale pleine de charme. Plus facile à dire qu’à faire, surtout si on ne peut pas aller trop loin. Arriva ce qui devait arriver, une cabane de rechange fut choisie pour tenter de résoudre l’impasse.
Il y a des années que je voyais Le Rossignol, à Ste-Julie, en prenant l’autoroute 20 pour me rendre à Québec. En y mettant les pieds, j’ai rapidement constaté que cet endroit était habitué à accueillir de très gros groupes. Je suis allé à la salle de bain avant de m’asseoir. C’est là que j’ai vu une affiche qui disait: déjeuners servis tous les jours. Bienvenue aux travailleurs et aux camionneurs. Hmmm… J’ai commencé à douter que nous avions trouvé une petite cabane familiale.
La salle à manger est très grande et ressemble un peu aux salles à manger de bien d’autres cabanes capables d’accueillir des milliers de clients: froide, impersonnelle et facile à laver à la fin de la journée.
Un dîner à l’érablière Le Rossignol coûte environ 20$. Pour ce prix, on vous sert du pain et des cretons, de la soupe aux pois, du porc, du jambon, des fèves, des pommes de terre, de l’omelette et des saucisses. La base, quoi.
Je crois que le terme qui qualifiait le mieux le service était “désorganisé”. Notre serveur semblait vouloir bien faire, mais il ne réussissait jamais à atteindre la cheville de ce que cette expression peut sous-entendre. Pauvre lui, il ne savait même pas où s’arrêtait notre groupe et où commençait le suivant. Ce qui fait que certains plats ne se rendaient que très difficilement jusqu’à moi, ou que je commençais à piger dans les plats du groupe d’à côté sans le savoir.
Comme le veut la tradition, les petits pains étaient servis individuellement dans un emballage en plastique et les cretons se trouvaient dans un petit contenant préparé dans une usine je ne sais où. On ne peut pas dire que l’aspect “familial” était exploité à son plein potentiel (je blague, le site ne fait aucune mention de cet aspect).
Je vous épargnerai le détail de mes impressions de chaque aliment que j’ai consommé. Je résumerai le tout en vous disant que c’était, au mieux, passable. Le porc était sec, l’omelette avait un petit goût indéfinissable qui plaisait à certains et en dégoûtait d’autres et les saucisses étaient… adéquatement cuites.
Pour dessert, nous avons eu droit à quelques portions de gâteau aux raisins, deux types de tartelettes au sucre (avec un petit contenant de crème fouettée), des crêpes, des beignes et des chaussons aux pommes. J’ai presque goûté à tout, mais le service étant ce qu’il était, j’ai dû insister pour réussir à mettre la main sur quelques trucs. Je peux dire que les tartelettes m’ont plu, que les crêpes et les beignes laissaient à désirer et que le chausson aux pommes était correct.
Vous comprendrez sans doute que je n’ai pas été impressionné par l’érablière / le restaurant Le Rossignol. De fait, parmi notre groupe, aucun des 8 adultes ne semble avoir apprécié son expérience. La principale qualité de cet établissement est d’avoir un prix un peu moins cher que les autres érablières de la région. Je ne crois pas que nous y retournerons.