Ma dernière visite au restaurant Le Galopin remonte à 2008. Ayant reçu un chèque cadeau à Noël, je me suis dit qu’il était grand temps de retourner à Québec pour constater si mon opinion sur l’endroit avait changé.
Dans mon texte original, je parlais d’un décor sombre et sobre avec un petit côté branché. Eh bien si le décor a changé au fil des ans, son style est resté le même. L’endroit est joli, calme et un peu plus cool que chaleureux. L’accueil est à la fois professionnel et sympathique, tout comme le service l’a été tout au long de cette agréable soirée.
En 2008, je trouvais que le menu du Galopin ressemblait à un mix terroir / fusion. Aujourd’hui, je dirais qu’il faut ajouter un petit côté bistro à cette équation. Table d’hôte traditionnelle, “bar à tartares”, menu dégustation… Tous ces choix s’entrecroisent à plusieurs endroits.
Sandra a commencé la soirée avec une entrée de côtes levées en croûte de sésame, salade asiatique et vinaigrette ponzu. Un choix qui lui a beaucoup plu. Ma tante Michelle, qui nous accompagnait, a préféré un tartare de saumon, qui a aussi bien fait son affaire. J’ai choisi le ravioli de canard confit, caille laquée et bouillon à la citronnelle et estragon. Vous avez bien lu. Un seul (et énorme) ravioli occupait le fond de mon bol et un délicieux bouillon le recouvrait, laissant juste assez de place pour y déposer la brochette de caille. Un mélange très heureux et réussi de saveurs et de textures avec un ravioli parfaitement cuit.
Pour la suite, un velouté de légumes aromatisé au cari. Encore une fois un beau plat simple, mais bien exécuté, sans fausse note.
Michelle a poursuivi avec un fish & chips de basa émulsion aux tomates séchées et câpres, Yukon Gold et légumes sautés. Sa portion nous semblait énorme, mais tout a disparu de son assiette, alors j’assume que ça lui a plu.
Sandra, adoratrice de ce genre de pâtes, a préféré les pappardelles à l'oie braisée, prosciutto, parmesan et légumes grillés. Un plat généreux sur lequel trônait une grosse cuisse d’oie. J’y ai goûté (non mais, quand même…) et c’était délicieux. Cuissons impeccables et saveurs bien balancées.
Pour ma part, j’ai eu droit à un tartare de homard avec frites et salades. Le tartare était savoureux et bien relevé, mais je trouve que la vinaigrette aurait besoin d’être ajustée. Pour moi, un tartare réussi doit mettre en valeur son aliment principal, qu’il s’agisse de viande ou de poisson. Dans ce cas-ci, je devais faire preuve d’une certaine concentration pour bien percevoir la saveur du homard, ce qui me déçoit toujours un peu. La salade était simple, mais très plaisante. Les frites étaient un peu trop… ordinaires à mon goût. Pas mauvaises du tout. Mais je ne les trouvais pas à la hauteur des autres plats offerts par Le Galopin.
Un dessert après tout ça? Honnêtement, nous avions l’impression d’avoir été gavés tant les portions étaient généreuses. Mais table d’hôte oblige, il fallait bien vivre l’expérience jusqu’à la fin. Alors ce fut une crème brûlée thé vert et rhubarbe pour ma chère tante. Une pyramide au chocolat noir, coeur croquant aux noisettes pour ma blonde et un pot pour moi (avec crème à l’espresso, brownies et pop-corn caramélisé). Trois choix délicieux, réussis et forts appréciés, malgré le fait que je crois que Sandra et moi aurions préféré échanger nos desserts.
Malgré les bémols énoncés ci-dessus à propos du tartare, nous sommes sortis du restaurant Le Galopin heureux de notre expérience et souhaitant y retourner bientôt. Les prix sont raisonnables (environ 175$ pour trois y compris les taxes, le pourboire et un verre de vin pour Sandra) et la qualité était définitivement au rendez-vous.